Le couple Carole Drouin et Daniel Lavigne, qui ont tous deux été à l’emploi du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud, elle comme relationniste, lui comme informaticien, vivent depuis trois ans comme des rentiers et partagent la recette de leur succès dans un nouveau livre, The Fortunate Few, disponible en format électronique et imprimé.
Un lancement avait lieu le 30 décembre à Rockland, dans l’Est ontarien où Carole est allée à l’école (Daniel est de Welland), mais le couple compte organiser d’autres activités de promotion, de même que des conférences, au cours des prochains mois.
«Plusieurs amis nous demandaient comment nous avons fait pour partir à la retraite si jeunes», explique-t-elle en entrevue à L’Express. «C’est ce qui nous a motivés à écrire le livre.»
Cette indépendance financière, le couple l’a planifiée depuis 10 ans, en commençant par s’asseoir et dresser la liste de leurs ambitions et des moyens qu’ils souhaitaient se donner pour vivre leurs rêves en pleine force de l’âge. Cette première étape est cruciale, insistent-ils dès les premières pages du livre.
«Il faut aussi que les gens analysent leurs relations avec l’argent et déterminent ce que ça leur prend pour être heureux: ce n’est la même chose pour tout le monde et il faut que ce soit réaliste.»
Sur www.thefortunatefew.com, on les voit à la plage, à la montagne, au resto, en voyage ou dans l’une de leurs deux résidences à Richmond Hill et au Costa Rica. D’autres fonctionnalités seront bientôt ajoutées au site, notamment un blogue.
Une bonne partie de leur stratégie repose sur l’immobilier et les investissements qu’on peut faire quand nos propriétés prennent de la valeur.
C’est ce qui a incité la firme Cannect à s’associer avec Carole et Daniel – en payant l’imprimerie du livre, dont le tirage initial est de 5000 copies – pour traiter les opérations immobilières de gens qui seraient inspirés par l’aventure décrite dans The Fortunate Few.
«La liberté financière est accessible», assurent-ils. «Nous voulons inspirer les lecteurs à passer à l’action.» Mieux vaut être jeune, évidemment, puisqu’on parle d’un projet qui prendra une dizaine d’années à réaliser.
Déjà, ils conseillent leur garçon de 22 ans qui cherche lui aussi à devenir financièrement indépendant le plus tôt possible, et «qui pose beaucoup de questions».
Toutefois, «nous ne sommes pas des conseillers financiers», précise le couple, qui conseille d’ailleurs à ses lecteurs de consulter des professionnels. «Mais au fil de nos démarches vers la retraite anticipée, nous en avons tout de même appris beaucoup sur les instruments financiers à la disposition des Canadiens.»
Récemment, Carole est devenue instructrice de yoga, un de ces rêves qu’elle entretenait depuis longtemps, et auquel son indépendance lui permet désormais de se consacrer.
Le couple confirme que ce n’est pas parce tous ces voyages et ces loisirs les ennuient, ni pour faire plus d’argent, qu’ils se sont lancés dans l’aventure du livre et du site web…